Article créé par Gérard Alliot.

Organisée par Ouche Évasion, Les Amis de Marigny et Vallée de l'Ouche Orientation dans le cadre du Trail de la Vallée de l'Ouche, l'épreuve de marche nordique dite La Pourrie, propose13 km pour 450 m D+ à Saint Victor sur Ouche, ce dimanche 20 juillet.

La Pourrie, un drôle de nom pour une marche nordique ! Il s'agit d'un hameau ruiné qui tire son nom de Peurrie et encore avant de Peu Riau, littéralement le vilain ruisseau, découvert au hasard d'une chasse à la billebaude (2) par Henri Vincenot, l'écrivain bourguignon surnommé Le Père la Bourgogne, Le Pape des Escargots ou encore Le Maître du Bonheur par sa fille Claudine. Henri Vincenot y rénovera une maison avec sa famille.

La foule des grands jours est au rendez- vous avec plus de 1000 concurrents pour l'ensemble des épreuves de trail et marche nordique. Mais le succès a aussi son revers, à savoir une organisation un peu dépassée, des horaires différés, un officiel unique et débordé, un départ délocalisé et sans capteur chronométrique, enfin des dossards de trail attribués à des marcheurs nordiques faute de disponibilité suffisante…Malgré tout chacun finira tout de même par prendre le départ, souvent dans un joyeux mélange des genres, pour un parcours qui se révélera aussi exigeant que promis et ne laissant que peu de répit.

Il monte, il descend, ce parcours ...et il ignore délibérément le plat. Sitôt le départ donné, la montée en direction de la Grotte de Tebsima étire rapidement le peloton. Puis, à peine le temps d'apercevoir les croix celtiques des tombes de la famille Vincenot, il faut s'attaquer aux pentes du Bois des Terres Blanches avant de plonger sur le village de Jaugey par un chemin caillouteux à souhait, calvaire des genoux arthrosiques. S'ensuit une série de montées et de descentes avant d'attaquer le ressaut final sous le château de Marigny et d'en finir enfin par un retour sur Saint Victor, pentu et piègeux dont le BNW Christophe fera les frais.

Au tableau féminin, l'intouchable Claire Derain, du DUC, l'emporte au terme d'une véritable démonstration devant sa collègue de club Rosa Barbosa Tatigny. La BNW Laurence Renard, d'une régularité de métronome, s'octroie une belle 3^ème place, suivie de près par sa collègue, de BNW, Marie Germaine Mbomé

Chez les hommes, le BNW Christophe Garnier ne faillira pas et ne s'en laissera pas conter par un « marcheur » nordiste (et peu nordique…), non sans lui avoir rappelé que marcher n'était pas courir. L'ami Jean Pierre Fougerolle du DUC, complète le podium. Jean Emmanuel, malade, n'aura pas son rendement habituel. Cyril, son fils en profitera pour le devancer. Décidément, la jeunesse est sans pitié. 

Quant à votre serviteur, le « beuzenot » du jour, une erreur de parcours lui coûtera quelques minutes et aussi quelques places.

L’entraineur du club, Dominique, se sera donné la peine de venir voir ses troupes à l'arrivée, de leur tirer le portrait et de dire un petit mot de félicitations à chacun.

Au final, ne regardons pas trop le classement quelque peu aléatoire. L'essentiel n'était pas là ce dimanche. Il s'agissait plutôt de garder le rythme en prévision des échéances importantes à venir. En revanche gardons le souvenir d'une belle et agréable journée passée entre compétiteurs du club et du club ami, mais néanmoins concurrent, le Dijon Université Club

(1) A Saint Victor sur Ouche, se trouve le « Toit du Monde Occidental » comme le nommait Henri Vincenot faisant allusion à la ligne de partage des eaux qui alimentent la Méditerranée, l’Atlantique et la Manche.

(2) Chasser à la billebaude, se dit d'une Partie de chasse où l'on n'a point formé de cordon, ni distribué les places, et où chacun tire à sa fantaisie.