La Capétienne et les cinq chevaliers bourguignons
Créé par Jocelyne Margo-Petit le 25/11/2025 publié par Serge Foucaud modifié le 26/11/2025 PubliéLa Capétienne de Senlis le 16 novembre de l’an 2025 : 20,45 km de bravoure
En ce dimanche de brume et de souffle froid, alors que le soleil tarde encore à percer les frondaisons centenaires, cinq marcheurs du duché de Bourgogne se sont élancés à Senlis, terres de dynastie capétienne, antique cité, haut lieu de l’histoire de France
Leurs noms : Laurence, Margo, Gérard, Pascal et Christophe.
Leurs armes : des bâtons de carbone, légers mais redoutables, affutés comme les serments prêtés jadis en pleine cour du roi.
Leur mission : porter haut l’emblème de BNW au cœur d’une épreuve MNT, au sceau national, ouvrant la voie vers les Championnats de France 2026.
Sur cette terre ancienne où flotte encore l’ombre tutélaire de la dynastie capétienne, les bourguignons ont aussi pour mission de rappeler qu’une fois encore l’histoire de la Bourgogne croise l’histoire de France. En effet, si Hugues Capet, est bien le premier roi de France capétien, son père, Hugues le Grand était, bien avant Philippe le Hardi ou Philipe le Bon, …duc de Bourgogne !
Les cinq bourguignons se retrouveront au camp de base, accueillis avec une noblesse rare par le maître de cérémonie, ou plutôt le Grand Chambellan Nordique, Yves Mahé, seigneur des temps modernes, au sourire franc et à la générosité légendaire.
Le soir venu, organisateurs et marcheurs partageront un banquet, digne d’un chapitre d’épopée. Les tables crouleront moins sous l’hydromel que sous la camaraderie, mais l’esprit des festins médiévaux y soufflera sans retenue : on savait recevoir ici, peut-être même mieux qu’au temps des chroniqueurs.
Avant la joute sportive, une visite de Senlis s’imposait : ruelles pavées, remparts antiques, murs séculaires. Un décor de chronique enluminée, où chaque marche rappelle que les pavés médiévaux exigent toujours une diplomatie particulière de la part des chevilles téméraires.
À l'aube, le matin de la joute, la forêt s’était drapée d’un brouillard dense, digne des légendes arthuriennes. C’est dans ce théâtre vert et spectral que les marcheurs allaient devoir s’élancer.
Les hommes furent envoyés en avant-garde, cinq minutes avant les dames, pour prévenir les encombrements dans ces sentiers où, jadis, seuls chevaliers et palefrois osaient s’aventurer.
Les sentiers avaient été tracés comme si des éclaireurs royaux avaient balisé la voie. Rien ne devait détacher les marcheurs de leur art : attaque talon, propulsion, technique parfaite…
Prudemment, les BNW ont traversés les forêts de chênes, de hêtres, de pins et de douglas, leurs vallons de fougères et leurs chemins sablonneux dignes d’un décor de chasse royale dans la forêt d’Ermenonville et de Pontarmé.
Les Exploits de la Compagnie Bourguignonne :
-Christophe — 2h25’20”
Fulgurant, altier, digne d’un Capétien revenu de croisade.
-Pascal — 2h36’17”
Solide, tel un rempart ayant résisté aux sièges les plus âpres.
Puis survint la trinité capétienne, formation serrée, progression disciplinée, franchissant la ligne tels des archers alignés pour le salut final :
-Margo — 2h37’02”
-Laurence — 2h37’06”
-Gérard — 2h37’07”
Parmi 208 preux et gentes dames, ils avancèrent comme une seule lame, vibrante et unie.
Le clan bourguignon obtient la 6ᵉ place par équipe, rang honorable dans cette arène nationale aux exigences redoutables.
Autres figures du royaume présentes en lice :
-Apolline Mazureck, championne départementale M0
-Sébastien et Alan Dos Santos, seigneurs incontestés de la tête de course
Mais nul récit de cette Capétienne ne saurait être complet sans évoquer celui qui, avec discrétion et autorité veillait sur l’ensemble de la joute nordique.
Parmi les chevaliers de la discipline, les seigneurs du classement et les artisans de l’ombre, se tenait Dominique Nicolas, non seulement Chef Juge national, mais surtout notre entraîneur, celui qui façonne nos foulées, polit nos postures et inspire nos victoires.
Ce jour-là , il officiait en véritable haut dignitaire de la technique, tel un sénéchal chargé de préserver l’honneur du royaume. Revêtu de son rôle officiel de chef juge, il observait chaque geste, chaque appui, chaque attaque talon avec l’œil acéré d’un maître d’armes.
Mais derrière les insignes et l’autorité, il y a l’homme, le guide patient et exigeant, dont la parole forge les guerriers et dont la patience consolide les compagnies.
Chaque entraînement, chaque correction ajoute une pierre à l’édifice de notre performance. Il affûte nos gestes comme on affûte une lame noble.
Lorsque nous avons franchi la ligne d’arrivée, son regard ne trahissait ni surprise ni hasard : il portait cette gravité calme de ceux qui savent que la victoire ne naît pas le jour du combat, mais dans les mois silencieux qui le précèdent.
Rendre hommage à son engagement, c’est aussi saluer tous ceux qui, dans l’ombre, ont œuvré pour que la Capétienne soit une fête autant qu’un défi.
Gloire aux organisateurs, aux baliseurs, aux photographes, aux bénévoles —
ces artisans silencieux sans qui aucune épopée ne pourrait être écrite.
Et surtout, une révérence profonde à Yves Mahé, dont l’accueil, la bienveillance et la passion ont fait de cette édition bien plus qu’une simple compétition : une aventure, une chronique, un chapitre de saga.
Et comme l’aurait proclamé Hugues Capet :
« Nous reviendrons, et plus forts encore ! »
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